Foi et raison

Statue allégorique de la Foi à Venise.
Fête de la raison, dessin de 1793.

La nature de la foi et de la raison et le conflit éventuel entre les deux sont des sujets de réflexion sur la religion et même en dehors du champ dit « religieux ». Les premiers textes cherchant à les concilier ou à en expliquer l'opposition datent de la pensée médiévale latine des XIIe et XIIIe siècles[1]. Les développements ultérieurs peuvent être trouvés, par exemple, dans l'affaire Galilée, ou chez Luther, Descartes, Spinoza et Kant[2].

Sur un plan épistémologique contemporain, pour un auteur comme Jacques Derrida, dans Foi et savoir[3] ou Jacques Bouveresse, dans Peut-on ne pas croire[4] ? il est question de déterminer si l'on peut se dispenser de croire pour savoir, s'il est légitime de croire au savoir, ou encore s'il est légitime de croire ce que l'on affirme par ailleurs ne pas pouvoir savoir.

  1. Olivier Boulnois, « Le conflit entre foi et raison, pour une autre histoire de la crise », in, Olivier Boulnois (dir.), Philosophie et théologie au Moyen Âge, Anthologie tome II, Paris, Cerf, 2009, (ISBN 978-2-204-08861-9), p. 30-41 ; voir aussi et en rapport Alain de Libera, Raison et foi. Archéologie d'une crise d'Albert le Grand à Jean-Paul II, Paris, Seuil, 2002.
  2. Luca Bianchi, Pour une histoire de la double vérité, Paris, Vrin, coll. Pierre Abélard, 2008. (ISBN 978-2-7116-2147-7)
  3. Jacques Derrida, Foi et savoir, Paris, Seuil, Points-Essais, 2001, (1re éd. 1996), 133 p. (ISBN 978-2-02-047986-8)
  4. Jacques Bouveresse, Peut-on ne pas croire ?, Paris, BNF, Agone, coll. Banc d'essais, 2007. (ISBN 978-2-7489-0068-2)

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